Jaguar, marque mythique dont certains modèles sont tout simplement devenus iconiques à l’image de la Type E. Mais la marque au félin ne peut se résumer à ces coupés aussi désirables soient-ils. Pour exister, il est désormais indispensable de proposer dans sa gamme un SUV. Jaguar en compte deux, le F-PACE et le E-PACE. En attendant d’essayer le premier, concentrons-nous aujourd’hui sur le second, dans sa déclinaison hybride rechargeable. Un SUV compact confidentiel qui n’a pas à rougir face aux ténors du segment. Bien au contraire.
Le flegme britannique
Lancé en 2017, la Jaguar E-PACE s’est offert un restylage discret fin 2020. Principale nouveauté visible, une signature lumineuse revue avec désormais des feux de jours double en forme de « J » couché. Pour le reste, le félin se la joue discret, exception faite de quelques touches de chrome / aluminium dues à la finition R-Dynamic de notre E-PACE imposée sur le P300e hybride rechargeable. D’aucuns lui reprocheront un manque de personnalité mais à l’heure où la concurrence se perd parfois dans l’exubérance avec une surenchères de lignes acerbes, c’est un atout pour qui apprécie discrétion et classicisme.
Les connaisseurs apprécieront le charme des optiques arrières, inspirées de celles de la F-TYPE, le coupé à la mélodie si envoûtante. Le SUV compact (4,40m de long, soit l’équivalent d’un BMW X1 ou Volvo XC40) du fauve de Coventry préfère quant à lui se faufiler en silence grâce à sa motorisation hybride.
Moins de 3 pintes aux 100 WLTP, really ?
Forte d’une nouvelle batterie, la E-PACE peut désormais offrir une autonomie plus confortable d’une petite cinquantaine de kilomètres en 100% électrique (notre essai ayant été réalisé en pleine canicule avec une forte sollicitation de la climatisation, il devrait être possible de dépasser les 55 kms dans des conditions plus favorables).
Au-delà, le moteur thermique (3 cylindres 1,5l) prend le relais. Fort de 200 ch, ils s’ajoutent aux 109 ch du bloc électrique pour un total de 309 ch cumulés. De quoi abattre le 0 à 100 en 6,5s. Largement suffisants au quotidien, surtout avec un couple généreux de 540 nm. Et malgré un poids conséquent (2,2t), le félin ne rechigne pas à accélérer le rythme grâce à comportement rassurant et un amortissement ferme mais pas au point d’être cassant. Ne pas jouer à la surenchère côté taille de jantes (20 pouces) et flanc de pneu a aussi du bon.
Ce ne sont pas les seules qualités de cette E-PACE. Saluons le freinage régénératif bien dosé avec un feeling naturel et progressif. Tous les véhicules hybrides ne peuvent en dire autant. La gestion des deux moteurs se révèle aussi une belle surprise avec le passage presque imperceptible de l’un à l’autre grâce une insonorisation de premier ordre. Mais la surprise vient de son efficience une fois la batterie vide ou lorsque le mode « Save » est enclenché. La E-PACE se comporte alors comme un hybride non-rechargeable (FHEV). De quoi offrir une consommation maîtrisée (7,5l) ou mieux recharger la batterie sur les longs trajets autoroutiers (30% gagnés en 200 kms d’autoroute).
La présence d’une prise Combo CCS (32 kW) permet en outre de recharger la batterie en une trentaine de minutes. Pas indispensable mais néanmoins appréciable. Et si votre terrain de jeu est davantage champêtre qu’urbain, la E-PACE est capable de sortir des sentiers battus grâce à sa transmission intégrale et son mode faible motricité emprunté aux cousins de Land Rover.
Tirée à quatre épingles
Une fois installé à son bord, la E-PACE conforte sa position d’outsider. Des sièges accueillants et confortables, une finition soignée à l’image des montants de pare-brise et le pavillon recouverts en suédine. Le système audio Meridian, CarPlay sans-fil, boutons tactiles sur le volant ou encore l’écran central de 11,4 pouces doté d’une belle définition et typographie.
Un intérieur sans fausse note en somme même si le compteur mi-traditionnel mi-numérique peut surprendre de prime abord. L’analogie des bouleversements que vit actuellement le secteur automobile en somme.
La Jaguar E-PACE est proposée à partir de 61 000€ dans sa déclinaison P300e (PHEV – hybride rechargeable) ou 51 000€ pour le P200 Flexfuel (éthanol). Une motorisation dont nous aurons l’occasion de reparler prochainement à travers l’essai du Land Rover Evoque.
Autrefois haut lieu de la course automobile hexagonale, le circuit de Reims-Gueux a connu son apogée dans les années 1950 avant d’être fermé en 1972. Aujourd’hui, seuls les stands et les tribunes subsistent. Inscrits aux Monuments historiques, l’association les Amis du Circuit de Gueux se charge d’entretenir sa mémoire.