Quand on parle de sneakers Nike emblématiques, on pense souvent en premier lieu aux Air Max ou aux Air Force 1 (en tout cas, toutes les chaussures dotées d’une bulle d’air dans la semelle). Eventuellement aux Jordan et à leur logo iconique.
Pourtant, le modèle le plus prisé des sneakers addicts depuis quelques saisons est la Dunk, notamment dans sa version version « low ». Et encore plus avec son coloris panda noir et blanc. Alors, comment expliquer un tel succès ? Comment la chaussure pensée pour le basket et la planche à roulettes est-elle devenue aussi populaire ? On vous propose de replonger dans l’histoire des Nike Dunk pour mieux comprendre ce phénomène.
Qui aurait pu imaginer, il y a seulement quelques années, que la polaire serait l'une des pièces incontournables du vestiaire masculin en automne et en hiver... et même tout au long de l'année ? R...Lire la suite
Des sneakers pensées pour les futures stars du basket
Dans les années 1980, Nike veut se faire un nom dans le monde du basket. Devenir LA marque incontournable sur les parquets, et pas seulement ceux de la NBA.
Alors qu’il vient de participer à l’élaboration des Air Jordan 1 en l’honneur de His Airness, Peter Moore planche sur une paire de chaussures qui pourraient plaire à tous les basketteurs universitaires. Il reprend donc de nombreuses caractéristiques présentes sur son modèle phare et les décline sur cette nouvelle référence : une tige en cuir perforé, un gros logo sur les côtés, une semelle couple (avec un point de pivot)… mais pas de technologie Nike Air.
Comme sa grande soeur Air Jordan 1 lancée en avril, la Dunk voit le jour à l’automne 1985 avec un nom qui lui permet de revendiquer ses liens avec le basket. D’ailleurs, les 8 premiers modèles proposés par Nike arborent des couleurs qui évoquent les meilleurs universités du pays, à savoir celles de Syracuse, l’Iowa, du Michigan, de Las Vegas (UNLV), de Villanova, de St. Johns, du Kentucky et, finalement, de Georgetown.
Pourtant, c’est bien loin du championnat NCAA que ces chaussures vont voir leur notoriété exploser.
Des parquets de basket aux planches à roulettes
Comme toute chaussure de basket qui se respecte, les Nike Dunk sont d’abord conçues avec une silhouette montante. Mais dans l’ombre des Jordan 1, celles-ci peinent à trouver leur public.
Heureusement, d’autres sportifs vont lui permettre de sortir de l’anonymat dans les années 1990 : les skateurs ! Ceux-ci vantent les qualités de ces sneakers, notamment en termes de robustesse et d’adhérence. La firme de Beaverton opère donc quelques changements plus ou moins profonds à sa Dunk, désormais déclinée dans une version basse (low).
Une nouvelle languette en nylon, une semelle plus épaisse et (encore) plus résistante : la Nike SB Dunk voit officiellement le jour en 2002, et devient rapidement le modèle le plus emblématique de la gamme Nike SB (pour Skate Boarding).
Cette fois, ce ne sont plus des universités américaines qui sont mises à l’honneur, mais bien des skaters de renom. Les 4 couleurs de la nouvelle SB Dunk sont ainsi associées à Richard Mulder, Gino Iannucci, Danny Supa et Reese Forbes.
Ces collaborations qui ont rendu les Nike Dunk mythiques
Près de 40 ans après leur création, les Nike Dunk font toujours partie des sneakers les plus prisées, tant par les collectionneurs que par ceux qui recherchent une paire de chaussures pour parfaire leur look streetwear… mais toujours loin des parquets de basket !
Et si les Dunk High ont réussi à trouver leur public, ce sont bien les baskets basses qui figurent régulièrement parmi les meilleures ventes de sneakers. Encore plus depuis 2020, quand Nike a décidé de les mettre sous le feu des projecteurs pour leur 35e anniversaire.
De collaborations en collaborations, étant l’objet de moult éditions limitées et déclinées dans une incroyable variété de coloris, les Dunk sont devenues de véritables objets de collections. Des paires parfois rares, dont la cote peut s’envoler, à l’image des Nike SB Dunk Low Pro « Chocolate » sorties en 2002, et qui peuvent aujourd’hui s’échanger à plus de 10 000 euros (et ce n’est pas le plus impressionnant) !
L’année 2005 a par exemple été riche en éditions collector. On retiendra notamment les Dunk SB « De La Soul », conçues en collaboration avec le groupe de hip-hop américain et présentant un graphisme unique inspiré de la pochette de leur album « 3 Feet High and Rising ».
Les fans de sneakers vouent aussi un culte aux SB Pigeon sorties la même année. Cette version issue de la collection City Series met en lumière le travail du designer et styliste new-yorkais Jeff Staple et arbore fièrement un pigeon à l’arrière de la chaussure ! Vendues à 110€ lors de leur lancement, leur prix peut désormais dépasser les 30 000 euros !
Parmi les autres modèles qui ont fait parler d’eux ces 20 dernières années, on peut encore citer les Heineken vertes et rouges sorties en 2003, les Paris lancées la même année en édition ultra-limitée (et qui sont longtemps restées les sneakers les plus chères du monde), ou encore les FLOM du graffeur Futura en 2004, mais notre coup de coeur va aux White Cement & Black Cement dévoilées en 2002 (et qui peuvent se négocier autour de 3000€ en 2023).
Créée en partenariat avec Supreme, cette édition limitée à 500 exemplaires reprend le célèbre motif à peau d’éléphant découvert sur les Air Jordan.
L’engouement pour ces chaussures ne semble pas près de retomber, alors que les Dunk fêteront leur 40e anniversaire en 2025. En attendant, Nike continue de bichonner sa poule aux oeufs d’or, qui ne cessent de se décliner dans de nouveaux coloris, dans un esprit tantôt vintage, tantôt futuriste et complètement décalé, à l’image des SB Dunk Low OG Ebay Sandy Bodecker !
Que ce soit en boutiques, sur le site Nike.com ou des plateformes spécialisées comme StockX ou Ebay, les Dunk Low et High n’ont pas fini de déchaîner les passions.
