Créée au 19e siècle, la maison Girard-Perregaux est une figure historique de l’horlogerie suisse. Si elle ne bénéficie pas de la même notoriété que certaines de ses prestigieuses consoeurs aujourd’hui, elle fait toujours l’unanimité auprès des passionnés. Une raison suffisante pour vous inviter à replonger dans l’histoire de cette jolie manufacture et pour vous donner notre avis sur les montres Girard-Perregaux.
L’histoire de la marque Girard-Perregaux
Si la Maison Girard-Perregaux a officiellement vu le jour en 1856, ses origines sont encore plus anciennes. Cette « saga épique » débute même à la toute fin du 18e siècle, en 1791. Le jeune Jean-François Bautte, alors âgé de 19 ans, dessine ses premières montres et devient l’associé de son ancien employeur. Son travail plaît aux aristocrates et membres de la royauté, qu’il s’agisse de boîtes à musique, de montres extra-plates ou de créations joaillières parfois hautes en couleur !
Pour répondre à une demande grandissante, Jean-François Bautte réorganise sa production et rassemble différents artisans sous un même toit. On peut dire que ce visionnaire met en place dès cette époque l’une des premières « vraies » manufactures horlogères. Ce concept inspire en tout cas Constant Girard (apprenti horloger) et son épouse Marie Perregaux (fille d’un horloger réputé du Locle), qui lancent donc leur propre entreprise en 1856.
Fasciné par le tourbillon mis au point par Abraham-Louis Breguet (et breveté en 1801), Constant Girard-Perregaux tente de s’approprier ce mécanisme complexe et d’en retravailler la forme. De leur côté, les frères de Marie Perregaux oeuvrent pour développer la renommée de la marque à l’international, d’abord au Japon, puis en Amérique du Nord et Amérique du Sud.
Après le décès de son père, Constant Girard-Gallet reprend les rênes de l’entreprise en 1903. Trois ans plus tard, il est à l’origine de la fusion entre Girard-Perregaux et la Maison Bautte. Dans les années 1930, la manufacture passe aux mains de la famille allemande Graef, qui poursuit les travaux entrepris et diversifie les collections.
Sur un marché de plus en plus concurrentiel, Girard-Perregaux se doit d’innover, à l’image de son mouvement haute fréquence Gyromatic en 1966 (battant 0 5 Hz, soit 36 000 A/h) ou de sa première montre à quartz en 1971. Contrairement à de nombreuses autres marques suisses, cette décennie est riche pour la maison de La Chaux-de-Fonds, qui lance sa Laureato en 1975 et sa montre Casquette en 1976.
L’entreprise change plusieurs fois de propriétaire au tournant des années 2000, passant même sous le giron du groupe Kering pendant une dizaine d’années. Elle forme aujourd’hui un collectif indépendant de Manufactures de Haute Horlogerie au sein du groupe Sowind, en compagnie d’Ulysse Nardin.
Notre avis sur Girard-Perregaux
A mi-chemin entre classicisme et innovation, on aime beaucoup le style des collections Girard-Perregaux. Les multiples déclinaisons de la Laureato et le tourbillon sous trois ponts sont des modèles que doivent connaître les passionnés d’horlogerie, tant pour leurs propriétés esthétiques que mécaniques.
Membre incontournable de la Fondation de la Haute Horlogerie, Girard-Perregaux fait partie du patrimoine, mais a toujours su se renouveler. Il faut quand même disposer d’un budget confortable (pas moins de 10 000 euros) pour espérer arborer une Laureato ou même une 1966 au poignet.
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Les montres iconiques de Girard-Perregaux
Lancée en 1975, la Laureato est incontestablement la montre la plus emblématique de Girard-Perregaux. A ses débuts, celle-ci portait le nom de Quartz Chronometer, mais des connaisseurs italiens lui ont rapidement attribué le surnom de « lauréat » en raison de la précision de ce modèle.
Régulièrement déclinée, réinterprétée, la Laureato conserve aujourd’hui l’essence du modèle originel, avec son boitier rond surmonté par une lunette octogonale et habillé d’un boîtier parfaitement intégré. Si l’on y ajoute le motif de son cadran, on obtient avec cette montre une parfaite alternative à la Royal Oak d’Audemars-Piguet !
L’autre modèle incontournable chez Girard-Perregaux est aussi né dans les années 1970, un an seulement après la Laureato. Il s’agit de la mythique Casquette, souvent copiée, mais jamais égalée (même si on aime beaucoup la Digitrend d’Amida).
Relancée avec une édition 2.0, la nouvelle Casquette bénéficie de la collaboration de Saint-Laurent pour afficher un style toujours aussi audacieux. Désormais conçue en céramique noire et titane, elle arbore toujours son fameux boîtier ergonomique qui épouse le poignet avec un affichage digital de l’heure sur la tranche. La production de cette Casquette 2.0 est annoncée à 820 exemplaires seulement, mais cette montre s’annonce déjà comme un nouveau classique, une pièce taillée pour les collectionneurs.
Où acheter des montres Girard-Perregaux ?
En France, la marque suisse compte une seule boutique, à Paris (boulevard des Capucines, dans le 9e). Les collections Girard-Perregaux sont toutefois disponibles auprès des habituels spécialistes de l’horlogerie en ligne tels que Dubail, Bucherer, Maier…
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