Alors que le diesel semblait condamné à disparaître progressivement du paysage automobile européen, Stellantis suscite de nombreuses interrogations en maintenant la production de certains de ses moteurs diesel. Mais faut-il vraiment y voir une relance de cette motorisation ou plutôt un simple ajustement stratégique face à une réalité économique et industrielle plus complexe ?
Une communication ambiguë
Officiellement, Stellantis affirme à nos confrères Auto-Infos ne pas avoir engagé de stratégie de relance du diesel. Pourtant, plusieurs décisions récentes de la direction laissent entrevoir une prolongation significative de cette motorisation au sein du groupe. Les usines de Trémery en Moselle et d’autres sites européens vont continuer à produire des moteurs diesel, notamment les blocs 1.5L et 2.0L BlueHDI, au moins jusqu’en 2030.
En parallèle, Stellantis a renforcé ses équipes dédiées à la production de la Citroën C5 Aircross et de la Peugeot 308 diesel, ce qui pourrait indiquer un intérêt renouvelé pour cette technologie. Toutefois, cette situation ne signifie pas nécessairement une relance du diesel à grande échelle.
Un marché qui impose des ajustements
Si le diesel a perdu du terrain ces dernières années sous l’effet des restrictions environnementales et des nouvelles normes européennes, il représente encore une part non négligeable des ventes. En 2024, environ 1,3 million de véhicules diesel ont été immatriculés en Europe, principalement par des professionnels et des gros rouleurs, séduits par l’autonomie et l’efficacité énergétique de cette motorisation.
Stellantis ne peut donc pas se permettre de tourner le dos immédiatement au diesel, surtout dans un contexte où la transition vers l’électrique est plus lente que prévu. Les ventes de véhicules électriques progressent, mais pas aussi rapidement qu’anticipé, notamment en raison du coût élevé des modèles et des infrastructures de recharge encore insuffisantes dans certaines régions.
L’adaptation aux normes Euro 7
L’un des principaux arguments en faveur de la poursuite du diesel chez Stellantis est l’adaptation aux normes Euro 7. Contrairement aux prévisions initiales, ces nouvelles régulations seront moins sévères qu’attendu, permettant ainsi aux motorisations diesel d’être mises à jour plutôt que d’être totalement abandonnées.
Le groupe a donc choisi d’investir dans des moteurs diesel plus propres et plus efficients, plutôt que de les éliminer du jour au lendemain. Cette approche pragmatique permet à Stellantis de conserver une offre diversifiée et de répondre aux besoins de ses clients, sans pour autant freiner sa transition vers l’électrification.
Un rééquilibrage plutôt qu’un retour en force
Si Stellantis semble aujourd’hui maintenir une production significative de moteurs diesel, il ne faut pas y voir un revirement total en faveur de cette technologie. Le groupe poursuit activement sa stratégie d’électrification et d’hybridation, en développant notamment des plateformes multiénergies comme la STLA Small, initialement prévue pour être 100 % électrique mais désormais adaptée à différentes motorisations.
Stellantis ne relance donc pas véritablement le diesel, mais ajuste son offre face aux réalités du marché et aux évolutions réglementaires. Ce choix pragmatique montre que l’abandon total du thermique est encore loin d’être acté, en raison des défis posés par la transition énergétique. Le diesel n’est pas mort, mais il n’est pas pour autant en train de renaître. Il est simplement en train de s’adapter.
Les normes iniques pseudo environnementales ont poussé les constructeurs à inventer des solutions non fiables. Le fascisme écologiste qui règne depuis 30 ans détruit tout. Et le climat continue à faire ce qu’il veut .