Un lifting de mi-carrière discret pour le petit SUV Renault
Le constructeur au losange a visé juste en lançant le Captur en 2013. En pleine montée en puissance des petits SUV urbains, le véhicule a donné un coup de jeune à la gamme Renault jusqu’alors abonnée aux monospaces et ludospaces. Et les acheteurs ont répondu présents : de 93 000 ventes l’année de son lancement, le Captur s’est écoulé à 215 670 exemplaires en Europe en 2016 ! De quoi tenir régulièrement tête à ses concurrents, Peugeot 2008 en tête.
Un peu de cosmétique
Sauf erreur industrielle, il est désormais rare de voir de grands chamboulements à mi-carrière d’un modèle, d’autant plus quand son succès est toujours d’actualité. Le design lancé par Laurens Van Den Acker ne bouge donc pas, de petits aspects sont juste modernisés.
On retiendra essentiellement la signature lumineuse à LED en forme de C qui permet à l’auto de rejoindre le style adopté par des modèles plus récents. Et à part cela ? Comme toujours, c’est le jeu des sept erreurs avec seulement des modifications sur la calandre ou le bas de caisse. N’espérez guère plus pour vous distinguer de la génération précédente.
Cependant, il sera possible d’opter pour une des nouvelles teintes de carrosserie inédites, à savoir orange Atacama ou bleu Océan, ou encore pour un toit gris Platine.
A bord de ce Captur 2017, le confort s’améliore un peu avec des sièges plus enveloppants, une boite de rangement plus pratique, et de nouveaux espaces entre les sièges pour placer de petits objets.
Et la qualité dans tout cela ?
Le gros défaut pointé du doigts lors de la sortie initiale du Captur, tout comme pour la Clio IV, fut la qualité des matériaux, très décevants par rapport à la concurrence. Renault a légèrement amélioré les choses, même si on reste un peu en deçà d’un 2008 ou du nouvel Opel Mokka X.
De nouveaux équipements font tout de même leur apparition dont un détecteur d’angle mort, le système easy park assist, ou un régulateur / adaptateur de vitesse, qui n’est toutefois pas adaptatif.
A défaut d’améliorer notablement la qualité de présentation de toute la gamme Captur, Renault décline l‘auto dans une version Initiale Paris, synonyme de haut de gamme pour le constructeur français. Et voila que le modèle mi-baroudeur mi-urbain se fait chic avec un système audio Bose de série, des sièges en cuir, des jantes de 17’’, et l’apparition de touches de chrome. Une teinte exclusive à cette finition et appelée Noir Améthyste est également disponible. On sait très bien que ces véhicules vont finalement rarement dans les sous-bois, mais si l’envie vous en prend, ce sera au moins avec style !
Ami de la route
Côté châssis, rien de nouveau. Le Captur reste donc une référence en terme de confort et de tenue de route. La version Initiale Paris de notre d’essai était motorisée par un dCi 110. On retrouve un moteur déjà vu sur d’autres modèles avec les mêmes qualités et défauts.
Le moteur est sobre à vitesse stabilisée mais un peu gourmand en ville, ce qui fait de ce Captur un bon routier.
Par contre, il ne vous scotchera pas lors d’une accélération au feu rouge, même avec Perrine au volant ! C’est honnête, sans plus, on aimerait davantage de puissance pour une version haut de gamme.
Captur : lutte pour le pouvoir
Le Captur n’avait pas besoin de grands changements pour poursuivre sa belle carrière et Renault en a parfaitement conscience. Cette mise à jour permet avant tout de maintenir la cohérence stylistique de la gamme du constructeur. Le fait de s’adresser à une clientèle plus "chic" avec la version Initiale Paris est intéressante, car elle assure au Captur de tenir tête à ses concurrents, surtout germaniques. Et cela rappelle que ces SUV sont avant tout urbains, et verront souvent pour toute campagne des pelouses bien tondues les jours de pique-nique. Personnellement, ça me va, j’amènerai le saucisson !
Le nouveau Renault Captur est disponible en entrée de gamme avec le moteur TCe 90 à partir de 17100 euros. La nouvelle version haut de gamme Initiale Paris commence pour sa part à 25400 euros.