Toyota Yaris Cross : la voiture la plus produite en France comme vous ne l’avez jamais vue

En 2023, et pour la deuxième année consécutive, la voiture la plus produite en France n’était… pas française ! Ce titre honorifique revient en effet à la Toyota Yaris Cross, produite sur le site de Toyota Motor Manufacturing France (TMMF), dans le Nord.

Avec quelque 200 025 exemplaires sortis des chaînes du site de production, le SUV compact peut fièrement revendiquer la certification « Origine France Garantie ». Alors qu’elle vient de recevoir quelques mises à jour, et notamment une nouvelle motorisation hybride 130 chevaux, nous avons voulu en savoir plus sur la conception de cette Yaris Cross.

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Pour cela, nous avons pris la route de Valenciennes, ou plus précisément d’Onnaing, où nous avons eu le privilège de découvrir les coulisses de fabrication de la petite Toyota. Une visite qui aura également été le point de départ d’un parcours sur la route du made in France, à la découverte de ces pépites qui mettent à l’honneur le savoir-faire et l’artisanat français.

TMMF, berceau de la Toyota Yaris Cross made in France

Il aurait été logique de penser que la voiture la plus produite en France était issue d’un constructeur français. Pourtant, c’est bien à Toyota que revient cet honneur, puisque plus de 200 000 Yaris Cross sont sorties des chaînes de montage de l’usine d’Onnaing, dans le Nord. Pardon, pas l’usine. Le site de production. Toyota Motor Manufacturing France de son petit nom. TMMF pour les intimes. Pourtant, nombreux sont ceux qui s’étaient montrés sceptiques quand la firme japonaise avait annoncé l’ouverture de ce site au début des années 2000.

Toyota Yaris Cross TMMF

Inauguré officiellement le 31 janvier 2001, TMMF a produit plus de 4 millions de voitures en 20 ans, employant à ce jours environ 5000 employés. Des members comme on dit là-bas. D’ailleurs, si, de prime abord, il semble ressembler à n’importe quelle usine automobile, le site Toyota d’Onnaing regorge de spécificités…

Avant même la pose de la première pierre, 2,6 millions de mètres cubes de terre ont dû être déplacés, mettant à jour pas moins de 116 obus de la Première Guerre mondiale (et aujourd’hui encore, il arrive que certains vestiges de la Grande Guerre remontent à la surface). Au coeur d’un terrain de 230 hectares, Toyota a donné naissance en 23 mois seulement à un site industriel de 18 hectares à peine. Cela paraît considérable, c’est pourtant 30% de moins que les usines des petits concurrents. Et si cette taille réduite aurait pu être un inconvénient, elle se révèle être un immense atout pour les employés de cette ruche.

Car dès que l’on pénètre dans les ateliers, impossible de ne pas être happé par l’effervescence qui règne. Le fourmillement. Les presses d’un côté, les bobines d’acier de l’autre, les portières ici, les capots là… et partout des members qui s’activent. A gauche, à droite, mais aussi au-dessus de nos têtes et sous nos pieds ! Et pourtant, tout cela paraît presque fluide.

Produire 1250 voitures par jour (soit un véhicule toutes les 58 secondes) impose un certain rythme. Toutefois, on sent que les lieux ont été pensés pour faciliter le travail des collaborateurs. Une optimisation « à la japonaise » qui se traduit par l’utilisation de nombreux termes issus de la culture nippone. Du kaizen pour améliorer les conditions au quotidien et travailler sur les futurs équipements, jishuken pour faire en sorte que l’opérateur améliore lui-même son processus ou encore karakuri pour optimiser le processus et la productivité avec un minimum d’énergie.

Loin d’être de simples mots en l’air, ces concepts semblent appréciés du plus grand nombre. Tamort Abdellah, 39 ans, est aujourd’hui team member sur la chaîne d’assemblage : « Je suis arrivé chez Toyota, il y a 5 ans. D’abord en intérim, puis CDD, puis CDI… J’ai d’abord appris un process, puis deux, puis cinq… Cela nous permet de changer de tâche plusieurs fois par jour, si bien que le travail n’est pas trop répétitif. Aujourd’hui, je me forme aussi sur la zone Kaizen, je m’amuse à bricoler au quotidien pour trouver de nouvelles optimisations. » Pas mal pour celui qui a choisi de se reconvertir après une carrière débutée dans l’hôtellerie.

Pendant cet échange, les Yaris et Yaris Cross continuent à défiler sur les chaînes. La voiture commence à prendre sa forme finale, il ne reste « plus » qu’à habiller l’intérieur. Justement, le plastic shop est situé non loin de là, produisant 1200 pare-chocs par jour, mais aussi des planches de bord, seuils de portes et spoilers. Il faut noter que TMMF est la première usine européenne automatisée de l’injection au contrôle final. Une fierté pour Hassan Boutaibi, 47 ans, et présent sur le site depuis son ouverture. Figure emblématique de TMMF, il évolue comme un poisson dans l’eau au milieu des pare-chocs et autres pièces plastiques en perpétuel mouvement : « Plastique, inserts en simili, effet moussé : tout est fait sur place. Il faut 1h15 pour le circuit complet ! » Et pour que ces fameux éléments puissent s’accoupler au squelette de la voiture.

Et puisque 25% des members d’Onnaing sont des femmes, Wendy Briatte rejoint Hassan pour poursuivre cette visite guidée. Après 18 mois à l’assemblage, elle est passée à l’atelier plastique en 2019, participant au lancement de la nouvelle Yaris. Travaillant entre autres au contrôle qualité, elle veille à ce que tout soit parfait avant que la petite Toyota arrive en bout de chaîne. Même après l’atelier peinture, pas plus de 40 voitures nécessitent des retouches : un chiffre très faible par rapport à la concurrence.

Tous deux étaient là le jeudi 30 mars 2023, quand, à 12h14 précises, la dix millionième Yaris produite dans le monde est sortie des chaînes. Un véritable moment d’émotion si l’on en croit les members, qui contribue à faire de TMMF un site de production pas comme les autres.

La Toyota Yaris Cross à l’essai : l’hybride 130, une nouvelle référence ?

Quand Toyota a dévoilé sa nouvelle Yaris Cross hybride, il a fallu intégrer 2000m² supplémentaire de surface utile au coeur du site de production. Un défi de taille, qui a conduit à de nouvelles optimisations, mais qui semble avoir été parfaitement relevé alors qu’une nouvelle motorisation hybride de 130 chevaux arrive désormais sur le marché.

Quelques jours seulement après sa sortie de TMMF, nous avons pu prendre le volant du millésime 2024 de ce SUV compact certifié « Origine France Garantie ». Proposée dans une nouvelle finition Première, cette Yaris Cross revêt une teinte de carrosserie exclusive Vert Aventurine, offrant un élégant contraste avec le toit noir. Pour le reste, on retrouve évidemment les lignes de la Yaris Cross découverte en 2022, avec ses 4m18 de longueur pour 1m76 de large… mais aussi 170 mm de garde au sol, qui tendent à prouver que cette « Cross » est un modèle plus polyvalent que la Yaris classique (disponible en version 2 ou 4 roues motrices). Malgré son look baroudeur, on verra que c’est aussi en ville que la Yaris Cross sait se montrer à l’aise.

A bord, l’ambiance est très japonaise, typiquement Toyota. Sobre, épurée… mais surtout efficace. Le constructeur introduit ici « une expérience utilisateur 100% numérique » : l’écran tactile multimédia de 10,5 pouces s’accompagne d’un combiné d’instruments de 12,3 pouces avec un affichage personnalisable. Grâce au système Toyota Smart Connect, la navigation dans le cloud « toujours connectée » offre des itinéraires encore plus précis, qui s’adapte aux conditions de circulation en temps réel. Et pour rendre l’expérience de conduite encore plus ludique, l’assistant vocal Hey Toyota permet d’accéder à d’autres demandes toutes simples (comme le réglage de la climatisation).

La présence d’un emplacement pour recharger son smartphone par induction, la compatibilité Apple CarPlay et Android Auto sans fil ou encore la clé digitale sont d’autres atouts qui plairont aux plus geeks des automobilistes. Côté pratique, les 397 litres de volume du coffre placent le modèle parmi les meilleurs de son segment.

A l’usage, cette Yaris Cross reprend tout ce qui a fait son succès jusqu’à présent, mais avec une motorisation optimisée. Ainsi, les 130 chevaux offrent des sensations de conduite plus agréables, avec un 0-100km/h en 10,7 secondes, et de meilleures reprises. Tout ceci ne se fait pas au détriment de l’efficience, la consommation constatée (5,8l/100 km) n’étant pas si éloignée du cycle WLTP annoncé à 5,1l/100 km… d’autant qu’une bonne partie de notre parcours s’est effectué sur voies rapides et autoroutes.

Agréable à regarder, pratique et performant au quotidien, ce nouveau modèle Toyota a tous les atouts pour demeurer une référence, face à des concurrents tels que le Hyundai Bayon ou la Dacia Sandero Stepway. Accessible à partir de 25 700€ avec le moteur 116 ch et 35 200€ pour l’édition Première 130 4 roues motrices essayée ici, la Yaris Cross fabriquée en France devrait faire les beaux jours du site d’Onnaing pendant un certain temps encore !

Essai Toyota Yaris Cross

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Reportage réalisé avec le soutien de Toyota France

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