Essai Mini Aceman : et si c’était lui, l’As de la gamme ? On vous explique pourquoi

En 65 ans, la marque Mini est passée d’un seul modèle emblématique, la Mini Cooper, à une gamme complète. Plus de modèles mais toujours ce design « charismatic simplicity » qui fait le charme de l’ex-marque britannique, devenue allemande depuis. Une aura que l’on retrouve aujourd’hui dans le dernier né de famille Mini, l’Aceman. Un Crossover compact 100% électrique, positionné entre la Mini Cooper et le Countryman afin de concilier fonctionnalité et praticité au quotidien sans délaisser l’esprit Mini. De quoi en faire l’As de la gamme et venir détrôner le Roi ? L’avenir nous le dira mais sans spoiler, ce Mini Aceman nous a fait forte impression lors de son essai sur les belles routes du Sud de la France, et plus particulièrement celles de Nimes et sa région.

Un design qui interpelle

Dès les premiers regards, le Mini Aceman impose sa présence avec un savant mélange de lignes anguleuses et d’éléments de design plus audacieux. Un petit côté baroudeur chic façon Countryman avec ses passages de roues et bas de caisse en plastique brut. La face avant, quant à elle, s’inscrit davantage dans la lignée de celle de la Mini Cooper SE. Notre modèle arbore un toit « multitone bleu » (370 €), un étonnant dégradé du bleu au blanc qui parachève son look distinctif. Notre modèle d’essai se pare également de jantes 19 pouces « Eternal Spoke bi-ton » (550€) pour le moins élégantes.

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Malgré des dimensions compactes, dignes d’une citadine (4,08 m de long pour 1,99 m de large et 1,51 m de haut), difficile de passer inaperçu dans les ruelles étroites du centre de Nîmes. Sur le parvis de la Maison Albar Hotels L’Imperator, en ce doux matin d’octobre, quelques passants s’arrêtent, intrigués par ce nouveau modèle. Pourtant, dès le premier regard, impossible de se tromper : c’est bien une Mini.

La signature lumineuse des feux arrière avec l’Union Jack n’y est sans doute pas étrangère. Cette dernière peut désormais être personnalisée (à partir de la finition Classic), tout comme la signature lumineuse des phares avant avec un choix de six combinaisons possibles au total.

La personnalisation, toujours au cœur de l’ADN Mini, se simplifie désormais grâce à des packs d’équipements (XS, S, M, L ou XL), proposés (ou non) en fonction des différents niveaux de finition sélectionnés : Essential, Classic, Favoured ou John Cooper Works (JCW) et de la motorisation choisie. Ainsi, le modèle présenté dans cet essai est un Aceman SE Favoured XL. Il s’agit ici de la finition la plus aboutie, couplée à la motorisation électrique la plus puissante de la gamme.

Sur la route : entre dynamisme et efficacité

Fort de 218 ch (330 Nm), le Aceman SE est ainsi en mesure d’abattre le 0 à 100 en 7,1s. Certes, ce n’est pas l’accélération la plus impressionnante du marché ni de la catégorie (un Volvo EX30 Twin fait mieux) mais en pratique, c’est largement suffisant comme nous avons pu le constater lors de notre trajet en direction du Pont du Gard. Chef d’oeuvre de l’ingénierie romaine, construit il y a plus de 2000 ans, cet aqueduc à trois niveaux était destiné à acheminer l’eau d’Uzès à Nîmes.

Mini Aceman SE © Julien Thoraval

Une cinquantaine de kilomètres entre les deux villes et l’occasion d’apprécier les qualités dynamiques de cet Aceman. Un châssis équilibré, bien aidé par le centre de gravité bas dû à l’implantation des batteries sous le plancher, une direction précise et le volant à la jante large qui incite à profiter du mode « Go-Kart (feeling) » pour enrouler les virages lorsque la départementale se fait plus sinueuse. L’occasion de constater un amortissement ferme, sans doute accentué par la monte 19 pouces présente sur le modèle essayé. Les sièges offrent quant à eux un bon maintien, quel que soit le rythme adopté.

Un intérieur audacieux et ergonomique

Transition parfaite pour évoquer l’habitacle du Mini Aceman. Repris des derniers Mini et Countryman, ce dernier ne laisse personne indifférent.

Mini Aceman SE © Julien Thoraval

Alors que l’intérieur des voitures a tendance à s’uniformiser, Mini mise sur des surfaces colorées, à l’image de la planche de bord en mesh recyclé. Une touche de fraîcheur bienvenue et une identité forte, renforcée par l’écran circulaire de 24 cm. Et grâce à une technologie OLED, la dalle offre des couleurs profondes et un taux de contraste excellent. Centre névralgique du système d’infodivertissement, l’écran central regroupe toutes les commandes et fonctionnalités dans une interface personnalisée pour reprendre les codes Mini. L’ergonomie reste cependant très proche de celle proposée chez BMW, avec de nombreux menus et sous-menus pas toujours intuitifs.

Un lien de filiation avec la maison mère aussi présent à travers le volant avec sa jante épaisse, marque de fabrique du groupe, et ses boutons de raccourcis. Intuitifs, à l’image de ce raccourci « set » personnalisable. Bien pratique pour désactiver en un appui l’alerte de dépassement de vitesse désormais active à chaque démarrage.

Au chapitre des aides à la conduite, le système de navigation propose en option une vue augmentée. Autrement dit, une vue caméra sur l’écran central avec des flèches positionnées au niveau de la voie à suivre. Une aide appréciable dans des environnements urbains complexes comme celui de Nîmes.

Cap sur Uzès : une citadine à l’aise partout

En direction d’Uzès, le Mini Aceman montre une belle polyvalence sur autoroute. Les bruits d’air sont bien contenus, l’occasion d’apprécier le système audio signé Harman-Kardon. Mais aussi celle du « Driving Assistant Plus », dont le régulateur de vitesse adaptatif et le maintien dans la voie assurent une conduite autonome de niveau 2. Là où Mini, et BMW, se démarquent c’est dans le feeling naturel de leur assistance, y compris lorsque la densité de circulation s’intensifie ou lors des dépassements.

Après un petit passage par le centre historique d’Uzès et sa célèbre place aux Herbes, notre route se poursuit vers les contreforts des Cévennes. Des routes vallonnées qui offrent l’occasion d’enclencher le mode sport dénommé « Go-Kart » et d’exploiter les quatre modes de récupération d’énergie proposés, dont le plus fort (« one-pedal » via le mode B) qui se révèle pratique dans les descentes prolongées pour accentuer le frein moteur et récupérer ainsi quelques kilomètres d’autonomie.

A ce sujet, sur une boucle de près de 250 kilomètres durant ce week-end, avec, vous l’aurez compris, un parcours mixte et vallonné, et sans chercher à jouer l’écoconduite, notre Mini Aceman SE affiche une consommation moyenne de 15,8 kWh/100 km. Soit une autonomie d’environ 300 kilomètres dans ces conditions (406 kms annoncées en WLTP – 310 Kms WLTP pour l’Aceman S). Le chargeur intégré autorise une recharge jusqu’à 95 kW sur borne rapide (ou 11 kW en AC). Une vitesse cohérente pour une citadine mais inférieure à celle de certains concurrents (le Volvo EX30 par exemple accepte jusqu’à 155 kW).

Mini Aceman SE © Julien Thoraval

Les dernières lueurs du jour sont l’occasion d’apprécier la signature lumineuse de ce Mini Aceman et l’éclairage intérieur avant de sortir les bagages du coffre (300l) et regagner l’hôtel Imperator de Nîmes.

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Commercialisé à partir de 33550€ en entrée de gamme, notre Aceman SE Favoured XL flirte avec les 46000€. Un tarif très Mini. Toutefois, rares sont les acheteurs à acquérir leur Mini électrique. La plupart préféreront opter pour un loyer mensuel bien plus compétitif (550€/mois pour le modèle essayé).

Mini Aceman SE © Julien Thoraval

Alors, l’Aceman peut-il s’imposer comme le nouveau roi de la gamme Mini ? Après cet essai entre Nîmes et les portes des Cévennes, une chose est sûre : il abat ses cartes avec brio. Design expressif, habitacle audacieux, plaisir de conduite intact, et des dimensions plus fidèles à l’esprit Mini… tout y est. Reste à savoir si le succès suivra, mais une chose est certaine : l’As est déjà dans le jeu.

© Julien Thoraval – Photos non libres de droit

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