Cette supercar dépasse les 300 km/h sans pilote et repousse les limites de la conduite autonome ! Prouesse ou danger ?

Le 3 mars 2025, une Maserati MC20 Coupé modifiée par le Politecnico di Milano et l’Indy Autonomous Challenge (IAC) a atteint la vitesse vertigineuse de 318 km/h (197,7 mph) en conduite totalement autonome. Ce record mondial, établi sur la piste d’atterrissage de Space Florida au Kennedy Space Center, dépasse largement l’ancienne marque de 192,8 mph (environ 310 km/h) réalisée en 2022 avec un autre véhicule autonome de l’IAC.

Si ce chiffre impressionne, il ne s’agit pas simplement d’une démonstration de puissance. L’exploit repose sur une technologie avancée et pose des questions essentielles sur l’avenir de la conduite autonome à haute vitesse.

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Une prouesse technologique hors normes pour un record à 318 km/h qui fera date

Ce record résulte d’une combinaison de plusieurs avancées en matière d’intelligence artificielle, de capteurs de pointe et de logiciels de pilotage. L’équipe du Politecnico di Milano a développé une IA capable d’optimiser les trajectoires, d’anticiper les réactions du véhicule et de gérer en temps réel les paramètres de stabilité et de motricité.

La Maserati MC20, initialement une supercar thermique de 630 chevaux, a été profondément modifiée pour intégrer un système de pilotage autonome performant, incluant des lidars, des radars, des caméras haute résolution et une puissance de calcul embarquée ultra-rapide. L’objectif ? Tester la robustesse et la réactivité des algorithmes dans des conditions extrêmes, bien au-delà des standards actuels de la conduite autonome sur route ouverte.

Un exploit, mais où se situe-t-il face aux autres avancées en conduite autonome ?

Si les noms de Waymo, Tesla et Mobileye sont souvent cités lorsqu’on parle de voitures autonomes, leur approche diffère de celle de l’Indy Autonomous Challenge.

  • Waymo (Google) privilégie une conduite autonome à vitesse modérée en environnement urbain, avec une flotte de taxis autonomes déjà en service aux États-Unis.
  • Tesla mise sur son système Autopilot, qui repose sur l’apprentissage automatique et l’analyse de millions de kilomètres parcourus par ses utilisateurs.
  • Mobileye développe une approche basée sur des capteurs abordables et des cartes ultra-détaillées pour assister les véhicules autonomes.

À l’inverse, l’IAC et le Politecnico di Milano explorent la conduite autonome à très haute vitesse, où les marges d’erreur sont infimes et où la stabilité du véhicule est soumise à des contraintes bien plus intenses. Ces recherches servent de laboratoire d’innovation pour l’ensemble du secteur et pourraient, à terme, améliorer la sécurité des véhicules autonomes sur route.

Conduite autonome et réglementation en France : où en sommes-nous ?

Si les États-Unis multiplient les tests de conduite autonome sur route ouverte, la France adopte une approche plus prudente.

Depuis septembre 2022, la loi française autorise sous conditions la circulation de véhicules autonomes de niveau 3 (conduite autonome limitée sur autoroute, avec reprise en main possible par le conducteur). Toutefois, les niveaux 4 et 5, correspondant à une autonomie totale sans intervention humaine, restent interdits en dehors de tests très encadrés.

Plusieurs freins persistent :

  • Cadre législatif strict : les tests doivent être validés par les autorités et ne peuvent se dérouler qu’en zones spécifiques.
  • Infrastructure routière inadaptée : contrairement aux États-Unis, les routes européennes ne sont pas encore optimisées pour accueillir des véhicules sans conducteur.
  • Acceptation du public : la sécurité reste une préoccupation majeure et le passage à une mobilité 100 % autonome nécessite un travail de pédagogie et de confiance.

Vers un futur où la conduite autonome sera la norme ?

Les records comme celui de la Maserati MC20 témoignent des progrès fulgurants en matière de conduite autonome, mais ils soulèvent également des défis techniques et éthiques. Quand et comment ces avancées seront-elles accessibles au grand public ?

Plusieurs pistes se dessinent :

  • Transfert de technologie vers les voitures de série : Les enseignements tirés des tests à haute vitesse pourraient améliorer les systèmes ADAS (assistance avancée à la conduite) et renforcer la sécurité des véhicules autonomes en situation réelle.
  • Développement des infrastructures adaptées : Pour intégrer pleinement ces véhicules, il faudra adapter le réseau routier avec des capteurs et des signalisations connectées.
  • Évolution de la réglementation : L’Union européenne planche sur un cadre juridique qui permettra, à terme, l’intégration progressive de la conduite autonome sur les routes publiques.

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Le record de vitesse de la Maserati MC20 autonome marque un tournant technologique, mais il ne doit pas faire oublier les défis restants. Si la course vers l’autonomie totale progresse à grands pas, le cadre législatif, l’acceptabilité sociale et l’adaptation des infrastructures devront suivre pour que cette révolution devienne une réalité sur nos routes.

D’ici là, l’Europe – et la France en particulier – devra accélérer son adaptation pour ne pas se laisser distancer par les États-Unis et la Chine dans cette compétition où l’innovation et la réglementation avancent à des vitesses bien différentes.

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