Près de deux ans après la diffusion du dernier épisode, The Last of Us revient (enfin !) pour sa saison 2. Considérée comme l’une des meilleures séries actuelles, elle suscite évidemment de nombreuses attentes… en grande partie comblées par le premier épisode. Oui, TLOU est toujours aussi addictive. Et comme elle s’annonce encore plus complexe et plus ambitieuse, on peut déjà affirmer sans trop s’avancer que la saison 2 de The Last of Us sera l’une des meilleures de l’année 2025. On prend les paris ?
Pour ceux qui n’auraient pas vu la saison 1 : The Last of Us, c’est quoi ?
Pour les éventuels retardataires ou les simples curieux, rappelons brièvement ce qu’est The Last of Us. Adaptée du jeu culte développé par Naughty Dog pour les consoles PlayStation, la série imaginée par Craig Mazin (Chernobyl) et Neil Druckmann (Uncharted) nous projette dans un monde ravagé par une pandémie fongique. Le cordyceps a décimé l’humanité et transformé les survivants en créatures infectées, oscillant entre zombies mutants et êtres tragiques.
Dans ce chaos post-apocalyptique, Joel, un contrebandier désabusé (Pedro Pascal), se voit confier une mission inattendue : escorter Ellie (Bella Ramsey), une adolescente vraisemblablement immunisée contre le virus, à travers les États-Unis. Ce duo improbable, touchant et brutal, a conquis le public dès la première saison diffusée en 2023, en parvenant à conjuguer tension dramatique, fidélité au matériau original et une profondeur émotionnelle rare à la télévision.
La saison 1, acclamée par la critique, a posé les bases d’un univers dur mais crédible. Et si certains regrettaient une certaine sobriété dans l’horreur (peu d’infectés à l’écran), cette retenue servait un propos plus humain que spectaculaire. La force de la série réside dans ses silences, ses regards, ses dilemmes moraux. Et c’est précisément cette intensité émotionnelle qui revient en force dans la saison 2.
Plus violente, plus psychologique, plus risquée : que peut-on attendre de cette saison 2 ?
Dès son premier épisode, disponible depuis le 14 avril 2025 sur HBO et Max, The Last of Us saison 2 monte d’un cran en intensité. Cinq ans ont passé depuis les événements de la saison 1, et la relation entre Joel et Ellie s’est complexifiée. L’adolescente n’est plus une gamine à protéger mais une jeune adulte rongée par les non-dits et les souvenirs d’un monde qui ne pardonne rien. Et comme prévu, la série entre de plain-pied dans l’adaptation du deuxième jeu, connu pour sa noirceur et ses choix scénaristiques polarisants.
L’épisode d’ouverture pose d’emblée les jalons de cette nouvelle direction : introduction d’Abby (Kaitlyn Dever, très convaincante), flashbacks à tiroirs, mise en scène plus audacieuse, et un ton résolument plus sombre. La violence y est plus frontale, la mise en scène plus immersive. Le supermarché désaffecté, théâtre d’une scène d’horreur anxiogène, corrige un des reproches faits à la saison précédente : l’absence d’infectés inquiétants. La série flirte enfin avec une vraie esthétique horrifique, assumée, presque cinématographique (à la croisée des chemins entre The Walking Dead et World War Z).
Mais au-delà des effets de manche, c’est la réécriture subtile des enjeux émotionnels qui frappe. Sans trop en dire sur l’intrigue, le premier épisode met notamment en scène une séquence bouleversante entre Ellie et Dina (Isabela Merced), introduisant d’emblée la dynamique amoureuse qui structurera toute la saison. Ce choix de narration (modifier l’ordre des événements du jeu) permet de surprendre même les fans les plus avertis tout en rendant l’histoire plus fluide pour les néophytes.
Une adaptation fidèle au jeu vidéo… mais libre
Neil Druckmann l’assure : cette saison « fait honneur au jeu », tout en se permettant des libertés nécessaires. Contrairement à la saga vidéoludique, où l’action prime souvent, la série choisit de creuser davantage les relations humaines, les zones d’ombre, les silences. Certaines scènes du jeu sont réinventées ou déplacées, mais toujours avec l’objectif de renforcer la cohérence dramatique de l’ensemble.
Ce subtil dosage entre fidélité et innovation semble déjà porter ses fruits. La presse spécialisée n’a pas tardé à saluer la maîtrise de cette nouvelle saison : « brillante et bouleversante » selon IndieWire, « télévision à son sommet » pour Empire, et même « une des meilleures saisons de l’année 2025 » d’après Collider. Et avec seulement sept épisodes au compteur cette saison, chaque minute semble comptée, dense, essentielle.
Côté casting, le retour de Pedro Pascal et Bella Ramsey est un sans-faute. Leur alchimie est toujours aussi puissante, mais teintée d’une mélancolie nouvelle. Parmi les nouveaux visages, Jeffrey Wright, Spencer Lord ou encore Tati Gabrielle promettent des arcs narratifs riches en intensité. On notera aussi l’apparition de Catherine O’Hara, dont le personnage reste encore mystérieux, mais intrigant.
Vous l’aurez compris, The Last of Us revient plus fort, plus sombre, et surtout plus ambitieux. La saison 2 ne cherche pas à reproduire le succès de la première : elle le dépasse en maturité et en audace, en assumant ses choix de réalisation et son ton résolument dramatique. Si le reste de la saison est à la hauteur de ce premier épisode, on tient là non seulement l’une des meilleures séries de 2025, mais aussi une des rares œuvres télévisuelles capables de réinventer le récit post-apocalyptique. Enfin, bonne nouvelle pour les fans impatients : la série a d’ores et déjà été renouvelée pour une saison 3, preuve de la confiance totale de HBO dans le projet.