La croisière lente a le vent en poupe
Pour attirer une clientèle nouvelle, au pouvoir d'achat plus élevé, les compagnies de croisières misent sur un nouveau concept : le "slow cruise". Ces traversées s'effectuent dans un cadre plus intime et permettent notamment de voguer vers des destinations plus inédites.
Le monde de la croisière cherche de nouveaux voyageurs. A contre-courant d'une tendance forte, celle des mastodontes des mers, capables d'accueillir plus de 4000 passagers, les opérateurs maritimes se lancent sur le marché de niche des petits bateaux luxueux.
Costa Croisières, la Compagnie du Ponant ou encore Croisières de France comptent parmi les compagnies qui parient sur cette nouvelle tendance.
La rareté justifie-t-elle le prix ?
Les croisières "lentes" s'adressent avant tout à un public aisé. Il faut compter au moins 1000 euros par personne pour un périple maritime nouvelle génération d'une semaine, contre un tarif minimal moitié moindre pour des croisières plus traditionnelles.
Pourquoi un tel tarif ? Certainement parce que ce qui est rare est cher… Les "slow cruises" proposent des itinéraires inédits, difficilement accessibles par les immenses paquebots, mais également un cadre intimiste. Finis les voyages à plus de 3000 personnes. Place plutôt à un parcours qui embarque au maximum 700 personnes – quand même.
Quelle différence avec une croisière classique ?
Par exemple, la Compagnie du Ponant propose, pour la première fois, dans son catalogue été 2015 de découvrir l'Alaska (à partir de 3540€ par personne, hors vol, pour sept nuits). Seules 132 cabines composent les deux navires qui croiseront dans l'océan Pacifique nord et le Golfe de l'Alaska.
Autre différence : à bord, les animations "de masse" se font plus rares. A la place, les passagers participent à des conférences, des dégustations de vin, entre autres.
Les escales, elles, s'effectuent parfois sur plusieurs jours, pour permettre aux hôtes de profiter au maximum de ces étapes et surtout de prendre leur temps. Les navires, plus petits donc, peuvent accoster des ports moins fréquentés et offrir des destinations plus inédites. Des sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco font notamment partie du catalogue de Costa Croisières.
Ce dernier est notamment le dernier à avoir emboîté le pas à ses concurrents avec ses neoCollection. La compagnie italienne accueillera dans cette flotte un nouveau venu, dès l'hiver prochain, le NeoClassica, positionné dans l'océan Indien. A partir de 2168 euros TTC (vols inclus), les passagers partiront à la découverte de La Réunion, l'île Maurice, les Seychelles et Madagascar.