Faut-il vraiment prendre le temps de supprimer ses e-mails inutiles ? Ce que cela change pour l’environnement

©Oleksandr Pidvalnyi / Pixabay

On connaît tous la petite habitude : chaque jour, une avalanche d’e-mails s’accumule dans notre boîte de réception, des newsletters, des notifications de promotions, des messages publicitaires… et bien sûr, les fameux e-mails inutiles que l’on garde « au cas où » mais qui, au final, ne serviront jamais.

La tentation est grande de les ignorer ou de les entasser sans y prêter attention. Mais une question mérite d’être posée : faut-il vraiment prendre le temps de supprimer ses e-mails inutiles ? Au-delà de l’aspect pratique, cela a-t-il un réel impact sur notre environnement ? La réponse pourrait bien vous surprendre.

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1. La pollution numérique : un phénomène en plein essor

Derrière chaque e-mail, chaque pièce jointe et chaque message envoyé ou stocké sur un serveur, il y a une consommation d’énergie. Le phénomène de la pollution numérique est aujourd’hui bien réel, et chaque e-mail inutile contribue à ce problème.

En effet, les serveurs qui hébergent nos e-mails, tout comme les data centers où sont stockées les informations de millions d’utilisateurs, consomment une quantité importante d’électricité, principalement issue de sources non renouvelables. Ces centres de données fonctionnent 24h/24, 7j/7, pour nous permettre d’accéder à nos messages à tout moment, mais au prix d’une empreinte carbone non négligeable.

On estime que l’envoi d’un e-mail génère en moyenne 4 gr de CO2, et qu’un e-mail avec une pièce jointe environ 11 g de CO2, il peut atteindre 50 gr si ce dernier est volumineux. Un Spam quand à lui peut générer 0,3 gr de CO2. Si vous multipliez cela par le nombre d’e-mails inutiles envoyés chaque jour, vous vous rendez vite compte de l’impact.

Si ces e-mails restent stockés dans des boîtes de réception non triées, ils continuent de consommer de l’énergie pendant des années. En gros, chaque e-mail « oublié » qui dort dans votre boîte de réception devient une petite source de pollution numérique, et ce, pour une durée indéfinie.

2. Le stockage des e-mails : un gaspillage d’énergie

Les serveurs de messagerie doivent non seulement héberger les e-mails envoyés, mais aussi garantir leur accessibilité à tout moment, ce qui nécessite des ressources constantes. Cela inclut la consommation d’énergie pour refroidir les serveurs, gérer les demandes d’accès et maintenir l’intégrité des données.

Supprimer vos e-mails inutiles peut avoir un impact direct sur la réduction de cette consommation. En effet, chaque e-mail stocké représente de l’espace sur un serveur, et cet espace nécessite de l’énergie pour être maintenu. Plus vous avez de messages stockés dans votre boîte de réception, plus les serveurs doivent travailler pour les conserver et vous permettre d’y accéder.

De ce point de vue, faire le ménage dans votre boîte e-mail devient non seulement bénéfique pour votre organisation, mais aussi pour l’environnement.

3. L’impact écologique des données « inactives »

Les e-mails ne sont pas les seuls responsables de la pollution numérique. Les données « inactives », c’est-à-dire les informations qui ne sont jamais consultées mais qui restent stockées sur des serveurs, représentent une part importante du problème.

Les boîtes de réception pleines d’e-mails non ouverts, les fichiers en attente de consultation dans le cloud ou les anciennes pièces jointes non supprimées sont tous des exemples de données inactives qui continuent d’occuper de l’espace, générant ainsi une empreinte carbone inutile.

Si vous réfléchissez à l’ensemble de vos e-mails et de vos fichiers numériques qui ne sont jamais ouverts ou utilisés, vous vous rendrez compte que beaucoup de ces données peuvent être supprimées sans conséquence.

En faisant le tri, vous réduisez non seulement votre propre « fouille » numérique, mais vous contribuez aussi à alléger la charge des serveurs qui hébergent ces informations. Et moins de données inactives signifie moins d’énergie pour leur stockage et leur gestion.

4. Supprimer les e-mails, un petit geste avec de grandes conséquences

Bien sûr, supprimer des e-mails, aussi simples que cela puisse paraître, n’est qu’un petit geste parmi d’autres pour réduire l’impact écologique du numérique. Mais à l’échelle mondiale, ces petits gestes peuvent avoir un impact considérable.

Si chaque utilisateur d’Internet supprimait une petite portion de ses e-mails inutiles, cela pourrait réduire l’empreinte carbone collective du secteur numérique.

Il est aussi utile de prendre en compte la durée de conservation des données. Lorsque vous supprimez un e-mail, vous ne le supprimez pas simplement de votre boîte de réception, mais vous réduisez également l’espace nécessaire pour le stocker sur un serveur.

Cette suppression allège la charge de travail des centres de données, ce qui entraîne une réduction de la consommation d’énergie. Ce geste peut paraître anodin, mais en matière de gestion numérique, chaque action compte.

©Gerd Altmann / Pixabay

5. Que faire pour réduire l’impact écologique de vos e-mails ?

Outre la suppression régulière de vos e-mails inutiles, voici quelques bonnes pratiques pour limiter l’impact environnemental de vos communications numériques :

  • Réduire les pièces jointes volumineuses : Si vous devez envoyer des fichiers, pensez à utiliser des outils de partage de fichiers en ligne plutôt que d’envoyer des pièces jointes volumineuses qui alourdiront les serveurs et consommeront plus d’énergie.
  • Archiver les e-mails importants : Plutôt que de garder des e-mails dans votre boîte de réception, archivez ceux que vous souhaitez conserver. Cela permet de garder un meilleur contrôle tout en libérant de l’espace.
  • Utiliser les filtres anti-spam : Évitez que votre boîte de réception ne soit encombrée de messages indésirables. Moins d’e-mails inutiles, c’est moins d’espace sur les serveurs à maintenir.
  • Opter pour des solutions de messagerie plus écologiques : Certaines entreprises commencent à proposer des solutions de messagerie plus écologiques, qui utilisent des serveurs alimentés par des énergies renouvelables. Choisir ces services peut contribuer à réduire votre empreinte carbone numérique.

En résumé : Un petit geste pour un grand changement

En conclusion, supprimer vos e-mails inutiles n’est pas qu’une question d’organisation ou de simplicité. C’est également un geste important pour l’environnement. Bien que cela puisse sembler anodin, chaque e-mail supprimé participe à la réduction de la pollution numérique, en allégeant la charge des serveurs et en diminuant la consommation d’énergie.

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Ainsi, en prenant quelques minutes chaque semaine pour faire le tri dans vos e-mails, vous contribuez à un monde numérique plus propre et plus respectueux de l’environnement. Un petit geste, mais un grand impact.

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