Bien plus qu’une simple montre, BA111OD se présente comme un tout nouveau concept horloger. Ici, le garde-temps est certes un prétexte, mais il ne manque pas de style.
On vous propose donc de découvrir en avant-première ce projet initié par Thomas Baillod, et qui vise à bouleverser l’horlogerie suisse.
Ceci n’est pas une montre
Nombreuses sont les marques qui promettent de casser les codes ou de bouleverser l’ordre établi. C’est notamment vrai dans la mode, et peut-être plus encore dans le petite monde de l’horlogerie. Mais dans les faits, peu concrétisent ces promesses.
BA111OD, un projet vraiment disruptif
Au rayon des belles montres, le projet Code41, dont on a déjà parlé sur Masculin.com, fait partie de ces nouveautés dites « disruptives », en rupture avec ce qui se faisait jusqu’alors. En cette fin d’année 2020, c’est donc Thomas Baillod qui fait parler de lui avec sa marque BA111OD.
Derrière ce nom bien mystérieux (qui fait évidemment référence au nom de son créateur) se cache plus qu’une marque horlogère. C’est un concept à part entière. Et celui-ci risque de ne pas plaire à tout le monde.
Evoluant dans l’industrie horlogère depuis plus de 15 ans, Thomas Baillod ne pouvait que constater le déclin de l’horlogerie suisse. Oui, celle-ci fait rêver. Mais à l’heure où tout se passe en ligne et sur les réseaux sociaux, les belles montres helvètes semblaient figées dans le passé. C’est ce constat qui a amené Thomas Baillod à repenser la distribution horlogère.
Ainsi naquit le concept d’AFLUENDOR
Dans un premier temps, l’objectif était de se rapprocher de marques et détaillants horlogers pour leur parler sa nouvelle vision de l’horlogerie moderne. Mais face à la frilosité de ses interlocuteurs, l’entrepreneur a choisi de prendre les choses en mains et de créer sa propre collection de montres.
C’est ainsi que la première toquante BA111OD a pu voir le jour et, avec elle, le concept d’AFLUENDOR. Car, pour Thomas Baillod, l’acheteur ne doit pas être une fin en soi : il doit permettre de faire grandir la marque, en jouant à la fois un rôle d’ambassadeur, d’influenceur et même de vendeur. Trois mots qui, réunis en un seul, se sont transformés en AFLUENDOR.
Aussi, tout le monde ne peut pas acheter une montre BA1110D. Il faut pouvoir être « introduit » dans la marque, contacter un Afluendor qui vous donnera à son tour un droit d’entrée (un « token ») pour acquérir le précieux garde-temps. C’est ainsi que la communauté BA111OD peut s’épanouir, dans un éco-système 100% « phygital » (mi-physique, mi-digital).
Un tel système de distribution ne se limite pas nécessairement à l’horlogerie : ici, la montre BA111OD n’est qu’un prétexte pour développer un nouveau modèle économique. Mais un joli prétexte…
Gros plan sur la montre BA111OD
Sur le papier, on l’a compris, BA111OD mise sur les influenceurs et les réseaux sociaux pour se développer. Mais pour que le succès soit au rendez-vous, encore faut-il que la montre plaise à ces potentiels ambassadeurs !
Une montre suisse… fabriquée en Chine
Après quelques semaines à mon poignet, je peux dire une chose : la montre BA111OD ne laisse personne indifférent. Du moins, elle se remarque !
Elle peut compter pour cela sur son imposant boîtier en acier 316L de 43mm de diamètre. Mais au-delà de ses dimensions généreuses, c’est aussi et surtout le travail du cadran qui confère un sacré caractère à ce garde-temps.
Ajouré, il permet d’admirer le mouvement automatique avec double oscillateur et 47 rubis. La lecture de l’heure se fait dans un « cadran dans le cadran », positionné à 1 heure, parcouru d’aiguilles bleutées et offrant une belle asymétrie à l’ensemble.
Le fond du boîtier est lui aussi transparent et plaira aux amoureux d’horlogerie de précision. On notera la présence sur la masse oscillante des armoiries de la famille Baillod, que l’on retrouve aussi sur la couronne de la montre. Petite anecdote historique au passage : le Chevalier de la famille défendit héroïquement le pont de Thielle contre les Savoyards en 1476 !
Enfin, le bracelet en cuir naturel à boucle déployante participe à l’aspect luxueux de la montre.
Combien ça coûte ?
Qui dit montre suisse dit généralement produit onéreux. Mais en faisant le choix de se tourner vers la Chine, pour une montre « produite entièrement en Asie par des partenaires de l’industrie horlogère suisse réputés », Thomas Baillod parvient à limiter le prix de sa montre sous la barre des 400 CHF, soit environ 375 euros.
La transparence est de rigueur pour expliquer ce tarif (coût de fabrication, rémunération des intermédiaires…), et c’est bien l’un des maîtres-mots du concept BA1110D. Rappelons que la montre peut uniquement être achetée sur le site officiel et sont obligatoirement réalisées via un Afluendor. Comme se plaît à le préciser le créateur, ici, « les clients sont aux commandes, ce n’est pas une marque, mais un concept ». Pour ceux qui y adhèrent, voici donc une belle occasion de participer au renouveau de l’horlogerie suisse !
En attendant, une montre pour femme et un autre modèle doté de complications maison inédites sont déjà en préparation. La belle histoire de BA111OD nous réserve donc encore quelques surprises !