L’horlogerie suisse en plein renouveau : 3 marques à suivre quand on aime les belles montres

© Laurent Xavier Moulin

Souvent considérée comme le berceau de l’horlogerie, la Suisse abrite bon nombre de maisons historiques, parmi lesquelles Blancpain, Vacheron Constantin… Et si ces deux grands noms sont toujours bien présents plus de 250 ans (!) après leur création, la Confédération helvétique n’a jamais cessé de voir naître de nouvelles marques.

Rien qu’au cours des derniers mois, une multitude de nouveaux acteurs a fait son apparition sur le marché. Alors, si vous aimez faire de belles découvertes, voici 3 marques de montres suisses nées en 2024, qui pourraient bien faire parler d’elles à l’avenir !

En début d'année 2024, la Speedmaster avait surpris (et séduit !) le public grâce à une superbe déclinaison dotée d'un cadran blanc. En 2025, Omega renouvelle encore son modèle le plus iconique avec ...Lire la suite

Renaud Tixier : l’innovation horlogère comme un lundi

Renaud Tixier n’est pas l’homme qui a donné le nom à sa propre marque. Celle-ci est plutôt le fruit de la rencontre de deux passionnés, Dominique Renaud et Julien Tixier.

Le premier, cofondateur de Renaud & Papi, a marqué l’horlogerie contemporaine avec des créations majeures pour des marques telles que Audemars Piguet, IWC, Richard Mille… Julien Tixier, pour sa part, est un jeune horloger dont le talent a ébloui Dominique Renaud. Travailler ensemble a semblé être une évidence pour ces deux hommes, qui partagent la même vision et affichent une belle complémentarité.

Dominique Renaud et Julien Tixier

Entre expérience reconnue et innovation audacieuse, la première montre Renaud Tixier porte la signature de ses deux créateurs. Baptisée Monday, elle paraît très classique de prime abord. Pourtant, ce modèle à trois aiguilles remet en question le concept traditionnel du micro-rotor. Surnommé le « danseur », celui-ci optimise l’énergie du mouvement de manière révolutionnaire, permettant de transformer les moindres chocs et mouvements en énergie. Cela suffit pour donner à cette montre plus de 60h de réserve de marche.

Côté style, la Monday se dote d’un boîtier en or rose 5N+ ou or gris de 40,8 mm de diamètre, dont les flancs subtilement travaillés témoignent d’un réel souci du détail. Cela se confirme au niveau du cadran, ajouré à 9h et permettant d’apercevoir le fameux mécanisme. La vue est encore plus impressionnante au dos du boîtier, où l’on ne se lasse pas d’admirer le ballet du danseur et des multiples rouages.

Proposée à 79 000 CHF (environ 80 000€), cette première montre doit permettre à Renaud Tixier d’imposer sa vision à long terme, entre art, tradition et innovation horlogère. Et avec un tel nom (Monday), on a hâte de voir ce que nous réservent les autres jours de la semaine.

Guebly : le collectionneur devenu créateur

On dit souvent que l’horlogerie est un domaine de passionné. La naissance de la marque Guebly en est un parfait exemple. Son fondateur a été plongé dès son plus jeune âge dans l’univers des montres et a forgé sa vision de l’horlogerie à travers une expérience personnelle et intime des garde-temps. C’est cette vision qu’il a voulu traduire au moment de dévoiler son Prologue Chapitre 1 lors de la Geneva Watch Week. Un peu comme chez Renaud Tixier, cette montre allie sophistication et simplicité et se distingue par la qualité de ses assemblages et finitions.

Montre Guebly Prologue Chapitre 1

Misant sur un design intemporel, la première montre Guebly arbore un boîtier en titane Grade 5 de 42 mm très travaillé, où les courbes côtoient les lignes plus anguleuses. Imposant et pourtant très léger, ce boîtier se marie avec un cadran tout aussi fascinant : d’un bleu profond, il accueille des aiguilles et appliques en titane, avec une indication des secondes rétrograde à 6h sur 120 degrés.

Techniquement aussi, ce Prologue Chapitre 1 sort du lot : le calibre 21.31 à remontage automatique est doté de 215 composants, dont un micro-rotor en or. Véritable rareté dans l’industrie, celui-ci contribue à enrichir l’esthétique du mouvement tout en optimisant son efficacité énergétique, Guebly annonçant une réserve de marche de 70h environ.

Même le bracelet en cuir de veau grainé bleu bénéficie d’une attention particulière, avec sa boucle originale Easy Fit en titane et ses deux vis au niveau de l’attache.

La production de Guebly est volontairement limitée, avec seulement une quinzaine de pièces produites annuellement. Cette exclusivité fait de chaque montre une œuvre d’art, une pièce conçue par un collectionneur pour des collectionneurs. En tout cas, ce Prologue Chapitre 1 nous laisse à penser que nous n’en sommes qu’au début d’une belle histoire horlogère !

ALTO : des objets temporels et artistiques

Thibaud Guittard, lui aussi, est passé par Audemars-Piguet. Pas à la création mais au département marketing. Ce qui ne l’a pas empêché d’avoir de la suite dans les idées, lui qui reconnait s’être inspiré des grandes heures du design industriel des années 1970 pour dessiner ses premières montres. Ou plutôt ses premiers « objets temporels et artistiques », selon l’acronyme ALTO (pour Art and Limited Time Objects).

De façon plus large, Thibaud Guittard cherche à mêler l’art, l’architecture, le cinéma, la musique et l’automobile pour donner corps à ses projets. Pour cela, ce collectionneur passionné a fait appel au designer Barth Nussbaumer, qui a réussi à transformer le simple dessin en véritable objet.

C’est ainsi que la montre ART01 associe de multiples inspirations et capte notre attention. D’abord avec son boîtier en titane octogonal (faut-il y voir un lien avec la Royal Oak) surmonté par un verre saphir facetté, dont le seul développement a demandé trois années de travail. Ensuite avec le cadran en laiton laqué noir mat, dont les stries horizontales évoquent des persiennes et offrent un très joli jeu de lumières.

Cette première montre ALTO ne se contente pas d’être un bel objet, c’est aussi une vraie pièce d’horlogerie. Au coeur du boîtier vit le mouvement A01, un calibre doté d’un micro-rotor conçu par le Cercle des Horlogers à La Chaux-de-Fonds sous la supervision de Barth Nussbaumer. Visible à travers le fond transparent du boîtier, ce mécanisme se recharge grâce à l’aiguille des secondes, qui parcourt le cadran dans le sens anti-horaire.

Produite à 25 exemplaires seulement, l’ART 01 voit son prix grimper à 18 450 CHF (environ 19 000€). Une ultime façon de démontrer qu’il ne s’agit pas d’une simple montre, mais bien d’une oeuvre d’art, un objet temporel pas comme les autres.

Si l’on élargit encore le spectre, comment ne pas citer les exceptionnelles montres de TAOS, des pièces uniques qui sont d’authentiques oeuvres d’art ? Dans un tout autre registre, la marque Amida a aussi annoncé son retour (ou plutôt sa renaissance) en 2024 : il ne s’agit certes pas d’une « nouvelle marque », mais 45 ans après avoir fait faillite, sa réapparition avec son iconique Digitrend a déjà mis les plus nostalgiques en émoi !

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