Cette montre est injustement malaimée ! Il est temps de (re)donner sa chance à la Laureato de Girard-Perregaux !

Dans le monde de l’horlogerie de luxe, il y a les modèles culte. Ces montres ultra-convoitées par les passionnés et collectionneurs, à l’image de la Royal Oak, la Nautilus, la Reverso ou encore la Daytona. Et puis, il y a les autres. Celles qui devraient en tout état de cause faire rêver mais qui affichent surtout une cote de désamour (ou au moins un cruel manque de notoriété) : Rolex Cellini et Milgauss, Omega DeVille… mais aussi Girard-Perregaux Laureato.

Alors que cette dernière souffle ses 50 bougies en 2025, nous avons décidé de nous replonger dans son histoire pourquoi essayer de comprendre pourquoi cette icône de l’horlogerie « sport-chic » ne bénéficie pas de la même aura que certaines de ses consoeurs.

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Les origines de la Laureato : une réponse à l’ère du quartz

Dans les années 1970, l’industrie horlogère suisse traverse une période difficile face à la montée en puissance des montres à quartz japonaises. Pour faire face à cette nouvelle concurrence, Girard-Perregaux décide de réagir avec un modèle à la fois précis, élégant et novateur.

C’est ainsi qu’en 1975, la première Laureato voit le jour. Son nom, qui signifie « lauréat » en italien, symbolise une montre victorieuse, pensée pour triompher sur le marché. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas Gérald Genta, mais l’architecte milanais Adolfo Natalini qui en dessine les lignes. Il imagine une lunette octogonale posée sur une carrure arrondie, un cadran épuré et un bracelet intégré en acier.

Girard Perregaux Laureato quartz 1979

Autre particularité : son mouvement à quartz de haute fréquence (32 768 Hz), qui place Girard-Perregaux à l’avant-garde de cette technologie. Pourtant, malgré ses qualités, la Laureato peine à se faire une place au soleil face à des concurrentes déjà bien installées comme la Royal Oak d’Audemars Piguet (1972) et la Nautilus de Patek Philippe (qui n’arrive pourtant sur le marché qu’un an plus tard, en 1976).

Malgré tout, Girard-Perregaux continue de faire évoluer sa Laureato. Dans les années 1980, la marque introduit des versions automatiques et enrichit la gamme avec des complications horlogères comme le chronographe ou le tourbillon. Mais ce n’est qu’en 2016, lors du 225ᵉ anniversaire de la manufacture, que la Laureato revient véritablement sur le devant de la scène avec une nouvelle collection modernisée.

A 50 ans, la Laureato paraît plus désirable que jamais

En 2025, la collection Laureato souffle donc ses 50 bougies. Un bel âge d’autant plus que la collection de Girard-Perregaux se distingue plus que jamais par sa diversité et son raffinement. Parmi les pièces phares, la Laureato 42 mm se distingue par son cadran bleu orné du motif « Clous de Paris », et son boîtier en acier, dans un style qui n’a rien à envier à ses prestigieuses rivales précédemment citées.

Pour ceux en quête de sophistication supplémentaire, la montre peut aussi se parer d’un boîtier or rose, avec diverses couleurs de cadrans (vert sauge ou bleu outremer), dont les nuances varient subtilement selon l’éclairage. Pour aller encore plus loin, les amateurs de complications horlogères apprécieront sans doute les Laureato Chronograph, Tourbillon ou Skeleton, elles aussi disponibles en différentes tailles et matériaux.

Enfin, la collection s’est récemment enrichie avec la ligne Laureato Absolute, incarnation d’un design plus audacieux et contemporain. Ces montres présentent des boîtiers en matériaux innovants tels que le titane ou le carbone et bénéficient du partenariat qui lie Girard-Perregaux à l’équipe Aston Martin F1…

Sur quelles références de la Laureato investir aujourd’hui ?

Si l’on recherche une Laureato qui prendra de la valeur avec le temps, les modèles vintage des années 1975-1980 sont des pièces à surveiller. Mais au vu de leur rareté, il faudra disposer d’un budget conséquent… ou se tourner vers une Laureato à quartz, nettement plus accessible : comptez environ 1000 euros pour une montre de 1980.

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Parmi les références plus récentes, la Laureato 42 mm Acier (référence 81010-11-431-11A), introduite en 2017, se distingue par son cadran bleu orné du motif « Clous de Paris » et sa lunette octogonale emblématique. On la trouve aujourd’hui entre 8 et 9000 euros, mais sa cote est appelée à augmenter.

Également lancée en 2017, la Laureato Chronographe 38 mm Acier (référence 81040-11-631-11A) combine élégance et fonctionnalité avec son chronographe précis et son design raffiné. Un peu plus rare que le modèle précédent, son prix flirte régulièrement avec les 20 000 euros.

Enfin, pour les amateurs de modèles contemporains, la Laureato Absolute Ti 230 Bleu (référence 81070-21-002-FB6A), dévoilée en 2021, présente un boîtier en titane et un cadran bleu sans motif mais avec un joli dégradé. A moins de 10 000 euros, il peut s’agir d’un bel investissement pour l’avenir.

© Photo Laurent Xavier Moulin

Plutôt que la simple spéculation, c’est bien la passion qui devrait vous inciter à considérer la Laureato de Girard-Perregaux. Si elle n’a pas l’aura d’une AP ou d’une Patek, son design et sa qualité de fabrication en font une pièce incontournable pour les vrais amoureux de belles mécaniques. Désormais quinquagénaire, elle est aussi une figure essentielle de l’histoire horlogère contemporaine.

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