Conseil psycho du 18 novembre : Ce que ta tendance à procrastiner cache vraiment

La procrastination. Rien qu’à entendre ce mot, on a tous une petite grimace intérieure. On sait qu’on ne devrait pas repousser les choses, mais on le fait quand même. Eh bien, figure-toi que la procrastination est un phénomène complexe qui va bien au-delà de la simple paresse ou du manque de gestion du temps. En fait, elle est souvent liée à des aspects psychologiques profonds dont on n’a même pas conscience. Aujourd’hui, plongeons ensemble dans les racines de la procrastination chronique et découvrons ce qu’elle peut révéler sur toi.

Les causes psychologiques de la procrastination

On entend souvent dire que la procrastination est simplement un manque de volonté. Or, souvent, elle est liée à des raisons bien plus complexes. Voici quelques-unes des principales causes psychologiques de la procrastination.

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Estime de soi et confiance en soi

Qui l’eût cru ? Ton habitude de remettre les choses à demain pourrait bien être liée à ton estime de toi-même. La procrastination liée à l’estime de soi se manifeste souvent chez ceux qui doutent de leurs compétences ou de leur valeur. Par peur de l’échec ou du jugement, ils préfèrent éviter la tâche plutôt que d’affronter potentiellement une critique négative.

Prends par exemple un travail important que tu dois rendre bientôt. Si tu as du mal à croire que tu es capable de le faire correctement, il est tentant de le repousser tout le temps. C’est comme un mécanisme de défense pour éviter la déception.

Peur du succès

Étonnant, non ? Certaines personnes redoutent autant de réussir qu’elles craignent d’échouer. Comme réussir implique souvent des responsabilités accrues ou des attentes plus élevées, ces individus se sentent intimidés par ce qu’une réussite pourrait engendrer.

Tu pourrais te sentir submergé par les possibles conséquences de ton succès, alors tu repousses sans arrêt tes projets pour rester dans ta zone de confort. Parce que, oui, rester dans le connu (même s’il est frustrant) est rassurant.

Blocages émotionnels

La procrastination peut aussi trouver ses racines dans des problèmes émotionnels plus profonds. Des traumas passés, par exemple, peuvent créer des blocs psychiques empêchant certaines personnes de passer à l’action.

Imagine quelqu’un ayant vécu une expérience très stressante liée à son travail. Chaque fois qu’il doit affronter une tâche importante, des souvenirs inconscients de ce trauma peuvent ressurgir et provoquer une paralysie. Là encore, repousser devient un moyen (inconscient) de se protéger.

Psychologie derrière la procrastination

Pour mieux comprendre ce qui pousse réellement à agir ainsi, il est pertinent de creuser dans les aspects plus théoriques de la psychologie. La psychologie moderne nous offre plusieurs pistes pour examiner ce comportement.

Procrastination et gratification instantanée

Notre cerveau adore les récompenses instantanées. Regarder un épisode de sa série préférée, manger un gâteau… Ces petites douceurs nous offrent une satisfaction immédiate. Et c’est justement ce dont se nourrit la procrastination.

Lorsque tu choisis Facebook plutôt que de travailler, ton cerveau opte pour une gratification immédiate plutôt que pour une récompense différée (comme finir ce projet). Comprendre cette dynamique peut aider à orienter autrement ton sens de la gratification, en cherchant à apprécier de petites avancées dans tes tâches plutôt que de tout reporter.

Racines psychologiques profondes

Au-delà de la biologie, il y a également des facteurs plus profonds en jeu. Nos habitudes de procrastination sont parfois inculquées très tôt dans notre vie. Une éducation stricte peut, par exemple, pousser une personne adulte à procrastiner par rébellion silencieuse contre des ordres stricts qu’elle a reçus pendant son enfance.

D’autres fois, cela peut être dû à des schémas familiaux où l’un ou les deux parents étaient eux-mêmes des procrastinateurs chroniques. Dans ce cas, l’habitude est simplement apprise et répétée inconsciemment.

Approches pratiques pour combattre la procrastination

Tirer la sonnette d’alarme est une chose, mais que faire concrètement pour lutter contre la procrastination ? Prenons maintenant quelques conseils pratiques pour surmonter ce cercle vicieux.

Décomposer les tâches

Ce conseil peut sembler basique, mais il est étonnamment efficace. Lorsque tu fais face à une grande tâche, divise-la en actions plus petites et gérables. Cela rend le tout beaucoup moins intimidant et donne une certaine satisfaction à chaque étape accomplie.

Par exemple, au lieu de penser « Je dois écrire ce rapport de 20 pages », tu pourrais te dire :

  • ecrire l’introduction aujourd’hui
  • faire des recherches pour la première partie demain
  • rédiger la conclusion ensuite

Ces mini-objectifs semblent bien plus accessibles, non  ?

Accompagnement psy

Comme la procrastination est souvent liée à des troubles psychologiques sous-jacents, consulter un professionnel de la santé mentale peut s’avérer extrêmement bénéfique. Un accompagnement psy peut aider à identifier les causes profondes et offrir des stratégies personnalisées pour y faire face.

On pense souvent que demander de l’aide est un signe de faiblesse, mais en réalité, c’est un acte de courage et une véritable démarche vers le changement positif.

Psychologie positive

Adopter une approche centrée sur la psychologie positive peut également transformer ta manière de percevoir et d’aborder tes tâches. Concentre-toi sur tes réussites quotidiennes, même si elles semblent minimes. Le positivisme crée un environnement mental où tu te sens plus encouragé à avancer plutôt qu’à reculer.

Cherche également à mettre en place des routines positives. Par exemple, plutôt que de commencer la journée en lisant les mails (potentiellement démoralisants), prends cinq minutes pour faire une courte méditation ou une liste de gratitude. Ces petits changements dans tes routines quotidiennes ont un grand impact sur ta productivité.

Communication non violente avec soi-même

Il est crucial d’adopter une parole bienveillante envers toi-même. La communication non violente (CNV) n’est pas seulement utile dans nos relations avec les autres, mais aussi dans celle que nous entretenons avec nous-mêmes.

Remplace les pensées comme « Je suis nul(le), je n’y arriverai jamais » par des affirmations constructives telles que « J’ai toutes les capacités pour réussir cette tâche« . Cette auto-bienveillance amène à une meilleure relation avec soi et donc, réduit les comportements autodestructeurs comme la procrastination.

Les outils pour mieux gérer la procrastination

Aujourd’hui, il existe une panoplie d’outils technologiques et méthodologies disponibles pour t’aider à mieux organiser ton temps et vaincre la procrastination. Voici quelques suggestions.

Méthode Pomodoro

Très populaire, la méthode Pomodoro consiste à découper ton travail en intervalles de 25 minutes, appelés « pomodoros », suivis de courtes pauses. Après quatre pomodoros, prends une pause plus longue.

Cette technique aide ton cerveau à rester concentré sur de courts laps de temps sans trop se fatiguer. De plus, elle t’encourage à prendre des pauses régulières, essentielles pour maintenir une bonne productivité sur le long terme.

Applications de gestion du temps

Il existe de nombreuses applications pour te soutenir dans ta lutte contre la procrastination. Que ce soit Trello, Todoist ou Forest, ces outils peuvent t’aider à planifier, prioriser et suivre tes tâches de manière plus visuelle et engageante.

Tester différentes applications pour découvrir celle qui fonctionne le mieux pour toi peut vraiment optimiser la façon dont tu gères ton emploi du temps.

©Cottonbro Studio

Vers une meilleure connaissance de soi

Identifier et comprendre la psychologie derrière la procrastination n’est que le début. Pour vraiment résoudre ce problème, il faut aller plus loin et explorer ces racines psychologiques profondes. Cela demande du temps et beaucoup de réflexion introspective.

N’hésite pas à écrire ton ressenti quotidiennement. Cela peut t’offrir des indices sur pourquoi tu repousses certaines tâches et à quel moment de la journée tu te sens le plus enclin à procrastiner. Tenir un journal peut sembler fastidieux, mais il constitue un excellent outil pour éclaircir les blocages et progresser.

©alvaroserrano/ Unsplash

La patience avant tout

Enfin, sois patient avec toi-même. Combattre la procrastination est un cheminement, pas une course. Tu auras des moments de doute et de recul, mais chaque petit pas compte.

Essaie de repérer tes progrès, aussi petits soient-ils, car ils montrent que tu avances dans la bonne direction et que tu mets en place des habitudes plus saines.

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La clé réside dans la persévérance et l’amour-propre. Avec un peu de temps et l’aide adaptée, tu découvriras que la procrastination, aussi enracinée soit-elle, peut être apprivoisée.

1 commentaire

  1. Moi je suis pour la procrastination. Tous les jours la faucheuse passe me voir… on verra demain, repasse plus tard…

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