Ces 7 paires de sneakers sont devenues culte grâce au cinéma

Comme pour les montres ou les voitures, certaines sneakers ont vu leur notoriété exploser grâce au cinéma. Certaines n’ont beau être apparues que quelques secondes à l’écran, cela aura suffi pour transformer la simple paire de chaussures en objet culte.

A côté des mythiques Nike sans lacets de Retour vers le Futur 2, d’autres baskets sont devenues des stars plus ou moins éphémères du Septième Art. Elles ont aussi (et surtout) vu leur cote s’envoler après avoir crevé l’écran, à l’image des 7 paires de sneakers que l’on vous présente dans cet article.

Nike Mag dans Retour vers le Futur 2 (1989)

A tout seigneur tout honneur ! Impossible de faire le lien entre sneakers et cinéma sans parler de LA paire la plus mythique : les Nike Mag de Retour vers le Futur. Aussi connues sous le nom de « sneakers-Nike-qui-se-lacent-toutes-seules ».

Dans le film de Robert Zemeckis, Marty Mc Fly / Michael J. Fox reçoit une paire de baskets montantes de la part de Doc Brown / Christopher Loyd. Dès qu’il les enfile, celles-ci se lacent automatiquement. Ces quelques secondes suffisent pour rendre les chaussures culte et en faire un objet de fantasme. Il faudra attendre le début des années 2010 pour passer du rêve à la réalité : d’abord en 2011, avec des lignes fidèles mais sans fermeture automatique, puis en 2016 avec des « vraies » Nike Mag, qui se revendent aujourd’hui à plus de 70 000 euros !

Air Jordan IV OG dans Do The Right Thing (1989)

On reste chez Nike, mais on part du côté de Jordan : en dehors du célèbre basketteur, s’il est un homme qui a contribué à populariser ces sneakers, c’est bien Spike Lee ! En 2006, le réalisateur new-yorkais a même eu droit à sa propre paire de Jordan IV, baptisée Spiz’ike.

S’il les fait apparaître à l’écran dans bon nombre de ses films, c’est en 1989, dans Do the right thing, que Spike Lee (qui est vraiment ami avec Michael Jordan dans la vie) met le mieux en valeur ces sneakers. Les cinéphiles se souviennent surtout de la fameuse scène dans laquelle le personnage se fait marcher dessus et hurle: You Stepped On My Brand New White Air Jordans!

Si c’est une version White Cement que porte Buggin dans le film, la marque américaine en a sorti une autre version tout aussi désirable en 2020, les Air Jordan 4 Do The Right Thing, avec des touches de vert-jaune-rouge, qui leur ont valu le surnom de Jordan Rasta.

Nike Classic Cortez dans Forrest Gump (1994)

Décidément, Robert Zemeckis aime les sneakers au Swoosh ! Après le concept Nike Mag, le cinéaste a mis en scène une paire plus « concrète » dans Forrest Gump : les Cortez. Celles-ci sont même clairement mises en avant dans la scène où Jenny (Robin Wright) offre la fameuse boîte rouge à Forrest (Tom Hanks).

Le jeune homme, qui passe son temps à courir, parcourra ensuite le pays chaussé de ses baskets Nike. Trois décennies plus tard, les Cortez n’ont rien perdu de leur charme, avec leur semelle en dents de scie, l’insert bleu et la virgule rouge. Et à défaut de trouver cette version Forrest Gump, Nike continue à décliner son modèle culte (né en 1972 !) dans une grande variété de coloris !

Adidas Country dans Le Flic de Beverly Hills (1984)

Nike n’est pas la seule marque à avoir réussi à tirer son épingle du jeu au cinéma. Dans les années 1980, Adidas s’est aussi régulièrement invité sur grand écran, dans des films aussi variés que Rocky, Blade Runner ou Maman, j’ai raté l’avion. Mais c’est aussi (et surtout ?) grâce à Eddie Murphy et au Flic de Beverly Hills que la firme aux trois bandes a vu sa notoriété exploser à Hollywood.

Parfois confondues avec des Forum Low ou des Samba, il semblerait que ce soit en fait des Country que porte Axel Foley dans le film de 1984. Lancées au début des années 1970 par Adidas, ces baskets seront restées un certain temps dans l’anonymat, avant de connaître un regain d’intérêt grâce à ce blockbuster.

Aujourd’hui encore, les Country ne sont pas les références les plus populaires (difficile de rivaliser avec les Campus, Superstar et autres Stan Smith ou Gazelle), en dépit de leur style rétro toujours aussi séduisant !

New Balance 407 dans Crazy, Stupid, Love (2011)

Quand Ryan Gosling donne des conseils en séduction à Steve Carrell, cela donne lieu à l’une des scènes les plus marquantes du film Crazy, Stupid, Love, sorti en 2011. On y voit le premier littéralement balancer la paire de baskets du second dans un centre commercial, car, selon lui, il est hors de question de porter de telles sneakers pour séduire une femme.

Pourtant, comme le dit lui-même Cal Weaver, ces NB 407 « soutiennent parfaitement le pied ». Comme souvent chez New Balance, le confort est au rendez-vous, parfois au détriment du style. Mais ces quelques échanges entre les deux acteurs ont suffi à rendre les 407 ultra-désirables. Certains vont même jusqu’à en faire les pionnières de la tendance des dad shoes.

Vans Slip-On dans Ca chauffe au Lycée Ridgemont (1982)

Ici, on peut se demander si ce sont les Vans qui sont devenues culte grâce au film ou si, à l’inverse, ce n’est pas Fast Times at Ridgemont High qui doit sa notoriété aux chaussures… Dans tous les cas, aujourd’hui, impossible de dissocier le film porté par Sean Penn des mythiques Vans à carreaux.

D’ailleurs, la marque américaine a ressorti en 2020 sa Checkerboard Slip-On avec l’imprimé Fast Times sur la bande de renfort de la semelle… La version à damier « classique » (sans référence au titre du film) demeure elle aussi un incontournable, plus de 40 ans après la sortie du film

Asics Onitsuka Tiger dans Le Jeu de la Mort (1978)

On termine ce tour d’horizon des sneakers devenues culte grâce au cinéma avec un modèle qui a connu deux vies sur grand écran. Pour ces baskets jaunes et noires, tout a commencé en 1978 avec Bruce Lee : à l’affiche du Jeu de la Mort, l’acteur athlète porte une paire d’Onitsuka Tiger Mexico 66 assortie à son survêtement.

Vingt-cinq ans plus tard, en véritable cinéphile, Quentin Tarantino leur rend hommage dans Kill Bill: Volume 1. Cette fois, c’est Uma Thurman alias Beatrix Kiddo qui enfile la tenue jaune et noire complète, et notamment ses Onitsuka Tiger Tai Chi x Bruce Lee, dont la dernière édition limitée de 2018 se revend aujourd’hui aux alentours de 1000 euros.

Ici encore, Nike se taille la part du lion, d’autant que d’autres paires parées du Swoosh ont brillé sur grand écran. On pense par exemple aux Air Jordan XI de Space Jam, rééditées en 2000, 2009 et 2016, aux Air Command Force de Woody Harrelson dans Les Blancs ne savent pas sauter (en 1992) ou encore aux Nike Air More Uptempo de George de la Jungle (sorti en 1997).

A l’inverse, ce sont parfois des films qui ont donné envie aux marques de créer des chaussures spéciales : des Reebok dédiées à l’ourson grincheux Ted aux Stan Smith à l’effigie des Gremlins, sans oublier les Crocs aux couleurs de Shrek (OK, ce ne sont pas vraiment des sneakers), il y en a vraiment pour tous les goûts… et pas forcément les meilleurs !

💡 Si vous voulez en apprendre plus sur les paires de sneakers les plus incroyables de ces dernières décennies, nous vous recommandons chaudement le nouvel ouvrage de Tonton Gibs, Sneakers : incroyables records, paru aux éditions Larousse en octobre 2023. Le Youtubeur expert en la matière y présente pas moins de 200 paires de légende, dont celles que nous avons mentionnées dans cet article. Pour les sneakerheads, ce livre est un incontournable !