De l’or et de l’acier… mais pas seulement
Si l'or et l'acier sont les métaux historiques en horlogerie, l'on a vu apparaître de nouveaux matériaux ces dernières années. Deviendront-ils les stars de demain ?
L'or est lourd et se raye facilement, quant à l'acier, il a tendance à s'échauffer. Malgré ces indéniables défauts, ces deux métaux squattent les poignets des hommes depuis des lustres. Aujourd'hui encore, ils demeurent les matériaux les plus usités en haute horlogerie.
Mais, de petits nouveaux aux indéniables qualités, tracent leur chemin. Ils sortent des bureaux d'études, qui n'ont de cesse de mettre au point des matières contemporaines. L'objectif étant de concilier résistance, légèreté et dureté.
Une farandole de nouvelles matières
Richard Mille fait figure de spécialiste de ces matières dernier cri. Le boîtier de sa RM 27-01 Tourbillon Rafael Nadal adopte ainsi un polymère injecté de nanotubes de carbone. En 2013, l'on a découvert chez Roger Dubuis le modèle Quatuor, qui se pare de silicium. Ce matériau, plus léger que le titane et plus dur que l'acier s'obtient à base de sable.
De son côté, Jaeger-LeCoultre a choisi pour sa plongeuse Deep Sea Chronograph, le Cermet, une sorte d'alu renforcé de particules de céramique. Enfin, Chanel est passé grand maître dans l'art d'accommoder la céramique à l'horlogerie. Dernière variante en date, la céramique de titane que l'on retrouve sur la J12 Chromatic notamment, marie légèreté et dureté, à des teintes grises aux mille reflets, comme le ciel un jour d'orage.
Une chose est sure, en horlogerie comme ailleurs, l'inventivité des ingénieurs semble sans limite.